Chères consœurs
Chers confrères
Dans la nuit du 15 au 16 août, vous serez conviés, contraints ou forcés, à assister, en spectateurs, à une nouvelle comédie burlesque, un vaudeville de mauvais goût, une grande farce tragi-comique dont l’épilogue est connu d’avance.
La coterie de mercenaires et d’opportunistes et leurs commanditaires de l’ombre qui, depuis des années, se jouent de la destinée des journalistes tunisiens, font commerce de leur misère, parlent en leur nom et décident à leur place, ont fricoté une nouvelle magouille qu’ils comptent mettre à exécution samedi prochain.
Après avoir été parmi les derniers journalistes de la planète à avoir accédé, en janvier 2008, à l’un de vos droits les plus élémentaires - créer un syndicat autonome et indépendant pour défendre vos intérêts – vous voilà conduits, un an et demi plus tard, à entériner une nouvelle combine destinée à vous déposséder de ce droit !!
Chères consœurs,
Chers confrères,
Vous aviez administré, dans la nuit du 12 au 13 janvier 2008, une belle et mémorable leçon de maturité et d’espoir. A travers le vote sanction qui a marqué l’élection du premier bureau exécutif du Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT), vous aviez infligé un camouflet sans ambages à un pouvoir qui s’était pris dans son propre piège, en méjugeant des capacités d’une corporation qu’il croyait définitivement soumise et asservie.
Dans un sursaut de conscience, d’honneur et de dignité, vous aviez clamé haut et fort votre ras-le-bol, non seulement à la face d’un pouvoir, qui vous a longtemps méprisés et humiliés, mais aussi de certains de vos aînés qui ont souillé la profession, la traînant dans la boue durant tant d’années.
C’est pour laver cet outrage que le pouvoir n’a cessé, depuis janvier 2008, de multiplier les embûches, les machinations et les magouilles pour empêcher notre syndicat d’accomplir sa mission et pour rétablir sa domination et son emprise sur notre profession. Il s’est appuyé dans son entreprise sur un quarteron de conjurés (à lire en deux syllabes distinctes !!), de félons et de mauvais perdants, dévorés par un besoin insatiable et morbide d’être des suppôts serviles, des exécutants chargés de toutes les basses besognes.
Chères consœurs
Chers confrères
Vous savez pertinemment que c’est le pouvoir et sa poignée de mercenaires qui ont enclenché le processus, entretenu et attisé la tension et la discorde au sein de notre corporation. Vous savez sûrement qu’il ne s’agit pas d’une crise interne mais d’un véritable complot, d’une manipulation grossière. Vous n’êtes pas sans savoir que tous les efforts déployés, jusqu’à la dernière minute, pour aboutir à une solution honorable, ont été sabordés. Vous êtes parfaitement conscients que les statuts et le règlement intérieur de notre syndicat ont été bafoués, foulés au pied. Vous avez bien constaté que, dans cette affaire, même la justice a été manipulée, induite en erreur.
Alors les questions lancinantes qui se posent aujourd’hui sont les suivantes: Que faire pour déjouer cette nouvelle conspiration ? Que faire pour préserver l’autonomie et l’indépendance de notre Syndicat ? Que faire pour rétablir le droit et restaurer la primauté de la loi ? Que faire pour défendre notre honneur et notre dignité ?
Le seul mot d’ordre qui vaille serait, naturellement, d’infliger un nouvel affront au pouvoir en boycottant le congrès extraordinaire du 15 août. Mais, connaissant bien la triste réalité dans notre pays et la situation de dépendance qui est la nôtre, il est absolument évident que ce mode d’action est inopérant, voire impensable face à la machine infernale et bien huilée qui sera actionnée samedi prochain.
Alors, soyons concrets ! Que toutes celles et tous ceux qui se sentent offensés et humiliés par cette nouvelle injustice, mais qui se croient, malgré tout, obligés, pour quelque raison que ce soit, de participer à ce congrès illégal et illégitime, aient au moins le courage de manifester leur désapprobation par une action citoyenne et un vote protestataire. Ne votez pour aucun des candidats ! Votez blanc ! Emplissez l’urne par des bulletins nuls !
C’est votre honneur, votre dignité et votre indépendance qui sont en jeu.
L’Histoire ne pardonne pas !
A bon entendeur Salut.
Journaliste Libre
PS : Le présent article n’est qu’un assemblage de deux textes déjà publiés dans Tunisnews, en janvier 2008, avant et après le premier congrès du SNJT. Ils ont été à peine remaniés. Ce collage a été réalisé à dessein, pour montrer que rien n’a changé depuis, et que ce qui nous arrive aujourd’hui était quasiment programmé d’avance.
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