Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) n’en finit pas de connaître crise sur crise, l’Observatoire pour la liberté de presse, d’édition et de création en Tunisie allant même jusqu’à dénoncer un « putsch des autorités contre le SNJT ».
Dans un communiqué parvenu à la rédaction d’El Watan, et daté du 20 août, le président de l’Olpec, Mohamed Talbi, déclare s’inquiéter « des dérives autoritaires du pouvoir qui ne tolère plus aucune expression autonome de la société civile, fut-elle modérée ». La crise que vit actuellement la formation syndicale a débuté le 4 mai dernier, lors d’une conférence de presse durant laquelle le bureau « légitime » avait présenté son rapport annuel sur l’état de la presse en Tunisie. « Des éléments connus, appartenant au parti au pouvoir, avaient alors perturbé la conférence de presse, brandissant un rapport alternatif plus favorable au pouvoir, allant jusqu’à agresser le président du SBJT, Néji Bghouri », est-il relaté.
Durant les semaines suivantes, une campagne contre le bureau légitime a été lancée et, le 26 mai, une motion de défiance appelant à la révocation du bureau du SNJT avait circulé dans toutes les rédactions des grands organes de presse tunisiens contrôlés par le pouvoir, à l’instigation de sphères gouvernementales. « Heureusement, elles n’avaient pas réussi à obtenir le nombre suffisant de signatures, en dépit de nombreuses falsifications mises en évidence plus tard par le bureau du SNJT », commente le président le l’Olpec. Suite à cet épisode, « les autorités avaient recouru à un autre stratagème », explique-t-il, poursuivant : « La démission des éléments qui leur sont acquis au sein du bureau du SNJT. » « Nous appelons les autorités publiques à ne plus interférer dans la vie des associations indépendantes et à respecter le libre choix des journalistes », conclut le document de l’Olpec.
Par G. L.
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